MA PLUS GROSSE FRAYEUR
Ou comment organiser un méchoui chez soi... Sans le mouton.
La plus grosse frayeur
depuis longtemps. Altruiste d'un premier geste, j'ai voulu faire des frites
pour mon mari. J'ai donc mis de l'huile sur le feu. Puis, me souvenant tout
d'un coup que je devais penser à moi, j'ai décidé de refaire mes bracelets,
avec plein de petites perles "chiantes" à enfiler... Bref, le genre de
choses qui prend du temps et de l'attention...
Cela grésille, je me dis que c'est la lampe de l'entrée qui me joue un tour...
je vais dans l'entrée, tiens, ça sent un peu la fumée... Bruit de grésillement
plus intense.. Et fumée bien noire, l'entrée était bien sombre d'ailleurs...
Je file à la cuisine, je vois un grand feu... La poële en flammes, ainsi que le
mur... De grandes flammes... Panique à bord... La porte fenêtre de la cuisine
fermée, heureusement... (rideaux + sacs en plastique). Je me précipite sur la
cuisinière, j'éteins le gaz. Je tire vite fait la poële, les flammes toujours
assez élevées... Le mur en feu... Je réfléchis vite, malgré la panique. Non, je
ne peux pas mettre le couvercle pour étouffer les flammes, le couvercle est en
verre... Avec quoi étouffer le feu ? ça non, j'ai peur que ça prenne feu... je
cours vers les toilettes, j'ouvre la fenêtre. Je commence à avoir du mal à
respirer... Vite, il faut faire vite... Je décide d'appeler les pompiers
immédiatement avant de faire quoi que ce soit d'autre... Je décris les faits,
rapidement. Je donne mon adresse, mon nom. Ils me disent de vite étendre le
gaz, l'électricité, d'ouvrir et de sortir pour respirer. J'éteins tout, j'ouvre
toutes les fenêtres. les flammes sont moins hautes...
Je mets une veste, je prends une écharpe, dans le noir, je cherche mes clefs et
je sors. Les pompiers arrivent, mon mari, que j'ai appelé, aussi. Ils montent
pour s'assurer que tout est ok. Je suis dehors, sur le trottoir, me traitant de
tous les noms. Je tousse un peu, mes narines sont noires de fumée. Je respire,
je tremble. L'émotion a été forte. C'est quand les événements arrivent que l'on
s'aperçoit de la gravité de la chose.
Les pompiers me demandent si ça va, si je ne veux pas aller à l'hôpital. Je dis
qu'à priori ça a l'air d'aller. Il me dit que je vais moucher noir ! ça c'est
sûr, j'ai même toussé noir ! Ils partent.
L'émotion est encore là, je tousse encore un peu. je vais voir sur le site de
mon assurance pour déclarer le sinistre. Et je vous raconte tout ça. Il y a
plein de noir dans la cuisine de partout, dans le second hall, noir aussi...
J'ai eu peur. Je me dis que plus jamais je ne cuisinerais en faisant autre
chose à côté. Je raconte cela ce soir car trop émue encore pour me coucher, et
puis, ça pue !
ça va, j'ai réagi rapidement et efficacement. Bon test de comment surmonter sa
panique... C'est sûr. Peut-être apprendre à ne pas faire 36 choses en même
temps !
Mon mari me rassure : "ce soir j'ai failli perdre ma femme, le chat et la
maison". Je suis rassurée, il a d'abord dit "ma femme". Merci
mon amour, je suis en première position ! j'ai gagné le tiercé !
Encore un peu de toux... les mains noires... Demain, les yeux grand ouverts...
et la baraque dans un grand bordel... noir !
Allez ! Le prochain
méchoui, je le fais avec vous, dans un jardin, et avec un mouton ! C'est promis
!
Bises
FLORRAH devenue "Black blanc beur"
!